Pourquoi avons-nous constitué une liste ?
Plusieurs raisons.
Voilà deux ans, le 22 janvier 2012, le candidat Hollande, prononçant son fameux discours du Bourget, prenait les habits de quelqu’un de gauche. On se rend compte aujourd’hui que nous avons été délibérément trompés. Si ce n’était qu’une ou quelques positions divergentes par rapport à ce discours, on pourrait admettre le motif des contraintes internationales et nationales. Mais ce n’est nullement le cas.
La politique économique imposée par François Hollande et son gouvernement est applaudie par le Medef et laisse songeurs des représentants des forces de gauche européennes et mêmes des économistes reconnus, tel que l’Américain Paul Krugman.
Depuis l'élection, le projet de Hollande se déploie progressivement. Juin 2012 : pas de renégociation du traité budgétaire européen. Novembre 2012 : rapport Gallois et crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (tout est dit avec cet alliage entre emploi et compétitivité). Janvier 2014, lors de sa Conférence de presse, le Président de la République annone d’autres cadeaux au patronat. Celui-ci se verra exonéré de 36 milliards supplémentaires, pris sur le financement des allocations familiales. Entre temps le chômage continue d’augmenter malgré tous ces cadeaux fiscaux.
Cette politique obéit aux injonctions d’institutions(Troïka : Commission européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international) qui font fit de l’intérêt général, et continue les contre-réformes sociales de Sarkozy-Fillon et aggrave la politique d’austérité.
Résultat : cadeaux au patronat, une pression fiscale qui s’exerce en priorité sur les salarié-e-s et les retraité-e-s. Les services publics (l’hôpital, l’école, les équipements publics, les administrations…) sont démantelés.
Mais me direz-vous, quel rapport avec les municipales de Colombes ?
Cette politique d'inspiration néo-libérale a des effets dévastateurs au plan local, chez nous à Colombes
La majorité sortante, avec à sa tête le Parti socialiste, est dans la continuité des politiques gouvernementales, imposées par le libéralisme économique et l’Union européenne. De plus, l'aggravation de la crise et les politiques d'austérité assèchent les ressources des communes.
Comme en 2001 et en 2008, face à ces politiques anti-sociales,des forces de gauche ont pris la décision de se présenter aux élections municipales de mars 2014.
En 2008 nous nous sommes battus contre la droite, représentée par Goueta et Sarkozy, et nous l'avons chassée du pouvoir.
Cette fois-ci aussi nous sommes plusieurs formations politiques et citoyennes, qui partagent des valeurs de progrès social et de justice, à présenter une liste.
Et comme en 2008, nous nous battons toujours contre la droite et nous ne voulons pas son retour. Face à la droite à l'affut, si les listes de gauche ne se démarquent pas du gouvernement, elles ont peu de chance de gagner.
C’est pour cela que nous voulons offrir aux Colombiens une réelle alternative à gauche, seule manière de préserver notre ville du retour de la droite conservatrice.
Par ailleurs, comme la politique est très discréditée par les manœuvres de pouvoir et pour rester cohérents dans ce que nous défendons, nous avons décidé de ne procéder à aucune fusion, ni désistement, ni appel à voter pour une autre liste, si nous ne sommes pas présents au second tour.
Notre adversaire demeure toujours la droite, maisla majorité sortante n’a pas particulièrement brillé par des actions de gauche et de solidarité. Sur de nombreux thèmes (logement, famille, école, démocratie) que mes amis de la liste vont développer, tout le monde va pouvoir constater qu’il y avait beaucoup à faire.
Enfin, à un moment où la démocratie et la décentralisation sont remises en cause comme l’instauration de la Métropole du Grand Paris, il faudra des communes avec des dirigeants légitimes et forts pour défendre les intérêts des Colombiens.
Bien évidemment, nous ne prétendons pas avoir réponse à tout. Mais nous avons un secret, avec nos valeurs de solidarité et de justice sociale, et en associant les Colombiens à la décision, nous y arriverons.


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