Ces suppressions d’heures sont la conséquence de la politique d’austérité du gouvernement. Nous avons pris la décision d’un communiqué de soutien, que vous pourrez trouver sur notre blog.

Les candidats ont également discuté de la réforme de Mr. Peillon, dite de « Refondation de l’école », et qui bouleverse les fondements de l’école républicaine. Les communes sont directement concernées par le décret sur les « rythmes scolaires », puisque elles ont la responsabilité de le mettre en œuvre. De quoi s’agit-il ?
Au nom du bien être des enfants, les horaires sont modifiés, et des activité périscolaires sont introduites.
- L’Etat transfère donc aux communes ce qui était de sa compétence et se désengage d’attributions qui étaient les siennes.
- Chaque commune ne disposera pas des mêmes moyens : l’école perd son caractère national. C’est la territorialisation de l’école, liée à l’organisation du pays en « territoires », un des aspects de l’Acte III de le décentralisation.
- Le décret 2013/77/du 24 janvier 2013, relatif à « l’organisation du temps scolaire de l’école maternelle à l’école élémentaire » prévoit que soit élaboré un Projet Educatif Territorial qui « peut être centré sur les activités périscolaires …. Ou aller jusqu’à s’ouvrir, selon le choix de la ou les collectivités territoriales, à l’ensemble des temps scolaires, périscolaires ou extrascolaires ».

Le caractère national de l’enseignement est mis en cause puisque les projets se feront localité par localité.
Pour les enfants, c’est l’inégalité devant l’instruction.
L’école doit rester nationale.
De plus pour ces activités périscolaires, les associations privées, pourquoi pas confessionnelles, vont entrer à l’école (Paris a même donné des subventions à des associations catholiques) :

L’école doit rester laïque.
- Ajoutons qu’on mélange scolaire et périscolaire et que les enseignants estiment que les enfants ne savent plus très bien ce qu’ils viennent faire à l’école .
- Ailleurs, des municipalités parlent de faire payer les familles pour ces activités.

L’école doit rester gratuite.

Déjà plus de 1000 communes refusent d’appliquer cette réforme :des grandes villes comme Montluçon, Vichy ou Colmar, des villes de banlieue comme Vitry, ou Bagnolet.

Mais les enseignants sont en colère et refusent de se plier aux exigences du gouvernement : le12 février dernier, 64% d’entre eux étaient grévistes à Colombes. Lors des grèves des 14 novembre et 5 décembre, on comptait dans le département 50% de grévistes à Villeneuve la Garenne, 60% à Suresnes, 70% à Gennevilliers…
Ajoutons qu’il y a eu « assouplissement » des normes d’encadrement : 1 animateur pour 14 enfants en maternelle et 18 enfants en primaire au lieu d’1 animateur pour 10 et 14 : c’est pourquoi, dans le département les animateurs étaient en grève lors des 2 dernières grèves.

Nous avons fait tous ces constats lorsque nous discutions de la possibilité de faire une liste en commun, discussions qui ont abouti. Nous avons décidé d’agir immédiatement ensemble : et nous avons rédigé un projet de vœu qui a été soumis au dernier Conseil municipal. (vous pourrez le trouver sur le blog). Non seulement il n’a pas été adopté, mais la municipalité continue à mette en place la réforme.
Les enseignants des classes préparatoires, dont Mr. Peillon voulait baisser le salaire de 20%, ont contraint celui ci à reculer.
Notre liste ne mettra pas en oeuvre la réforme des rythmes scolaires, parce que c’est le démantèlement de l’école de la République, qui doit rester nationale, laïque et gratuite.


Odile Mourre